PACIFIER LA VILLE DE VANNES
à travers la prévention et la réactivité
Si Vannes est perçue comme une ville paisible, les délits, violences et incivilités existent comme ailleurs et doivent faire l’objet de réponses coordonnées et complètes à la hauteur d’un sujet plus complexe que les faits divers télévisuels.
Voir aussi > Urbanisme – Éducation – Solidarité
1-DES REPONSES URBAINES

Les problèmes d’insécurité sont en grandes partie liés aux déséquilibres urbains : concentration de population en difficulté dans les cités ou lotissements dortoirs ponctuellement déserts. C’est d’abord à travers une politique urbaine de mixité sociale (des logements diversifiés dans tous les quartiers) et de mixité fonctionnelle (des activités dans tous les quartiers) que l’on assure l’équilibre et la sécurité urbaine. Concentrer des logements de luxe dans le centre ville comme le fait la mairie, ou des activités dans des zones périphériques, c’est évidemment créer des déséquilibres un peu plus loin.
2-DES REPONSES EDUCATIVES

Le deuxième enjeu sécuritaire est éducatif et économique. Une population précaire et en souffrance aura bien entendu besoin d’appuis pour s’intégrer dans une société dans laquelle elle se sent exclue. Le renforcement des équipes éducatives (enseignants, éducateurs, encadrants sportifs et culturels, assistants sociaux, …) reste à ce jour nécessaire dans une ville ou 20% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
3-DES ENJEUX D’IMPLICATION CITOYENNE

Le dispositif des “voisins vigilants” proposé par la mairie n’est pas suffisant car la solidarité citoyenne ne saurait se limiter à un rôle de vigie et il existe pour une municipalité d’autres leviers pour encourager les solidarités quotidiennes entre générations, voisins et foyers mono parentaux : soutiens aux associations de parentalité (Pâtes au beurre, Mine de Rien,….), habitat partagé, colocation, gardes d’enfants, aides aux devoirs, aides aux courses, crèche parentale …
4-UNE QUESTION DE MOYENS ET DE COORDINATION

La complexité des enjeux de sécurité tient également au nombre d’acteurs concernés (Police Municipale, Police Nationale, Gendarmerie, Educateurs, Médiateurs, Service de probation et d’insertion, Protection judiciaire de la Jeunesse,
Psychologues, Police Judiciaire, Tribunaux). Des moyens doivent être véritablement alloués pour faire exister le Contrat Local de Sécurité (CLS) qui coordonne ces acteurs, à Vannes et sa périphérie.
Concernant les moyens, il convient de rappeler que les délits et violences ne sont pas l’apanage de la voie publique ou d’une catégorie socio professionnelle et ne seraient être réglés par la propagation dispendieuse et inefficace de la vidéosurveillance. A titre d’exemple, rappelons ici que 91% des viols sont perpétrés par une personne connue de la victime, généralement dans un espace privé. Et que les 91 caméras n’apportent aucune réponse convaincante convaincantes aux trafics en tout genre.
5-DES SANCTIONS FERMES ET PREVENTIVES

Il est essentiel de donner une réponse rapide, active et efficace à toutes les formes d’incivilité du quotidien qui pourrissent la vie de tous les jours à travers un numéro de téléphone dédié et une police de proximité suffisante.
Malgré l’engorgement des tribunaux, les sanctions doivent être fermes et utiles, et le suivi des peines doit être prioritaire en termes de moyens. Il nous semble également souhaitable que les peines pour incivilités puissent être réalisées « en réparation » sur les lieux délictuels.